Il existe en Inde et au Bangladesh d'excellentes cliniques privées pour ceux qui ont les moyens de payer. On peut même voir près de l'aéroport de Kolkata des cliniques destinées aux "touristes de la santé", américains par exemple, qui viennent se faire opérer par de très bons chirurgiens pour un prix beaucoup moins élevé que chez eux. Pour les pauvres, il y a des hôpitaux publics gratuits. Le problème est que ces hôpitaux manquent de moyens.
Mais même rentrer dans un de ces hôpitaux souvent sales et surchargés reste de fait un rêve inaccessible pour trop de malades. Ceux qui n'ont ni argent ni relations peuvent se voir renvoyer d'un hôpital à l'autre jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Le transport vers l'hôpital pose aussi beaucoup de problèmes. Les rares personnes dans chaque village qui disposent d'un rickshaw, d'un tracteur ou mieux d'une voiture seront sollicitées. En l'absence d'un système de sécurité sociale, c'est la solidarité de toute la famille et de tout le village qui permet de faire face aux frais d'examens, de transports ou de médicaments.
La consultation chez le médecin et les médicaments ne coûtent pas très cher. Le prix du docteur est différent selon son niveau d'études. Le médecin peut être le propriétaire de la pharmacie où l'on achète ensuite les médicaments. Il est aussi parfaitement admis que les laboratoires d'analyse payent une commission aux médecins qui leur envoient des patients.