l'école


L'école


Au West Bengal, il y a trois sortes d'écoles :

  les "english medium school " : ce sont des écoles où on travaille beaucoup, et où les cours sont en anglais. Les cours ont lieu tous les jours sauf le dimanche de 8 heures à 13 heures 15. Les élèves portent un uniforme.

 les "bangla medium school" : à peu près pareil que les "english medium school", sauf que les cours sont en bengali.

 les écoles de village:
Les heures de cours sont moins nombreuses de 7 heures a 10 heures tous les jours sauf le dimanche. On y apprend surtout à lire et à écrire, et un tout petit peu d'anglais. Les écoles de village ne vont que jusqu'à la classe 4, qui est l'équivalent de notre CM1. Ensuite, il faut rejoindre une "bangla medium school". Comme l'anglais est indispensable pour suivre de bonnes études, les parents qui en ont les moyens mettent leurs enfants dans des "english medium".

A partir de la classe 4, il y a des examens tous les ans pour passer d'une classe a l'autre. Ce passage en classe supérieure a lieu en mars. Les élèves changent de classe directement. Les grandes vacances ont lieu plus tard, du 15 mai au 15 juin, période de grande chaleur avant la mousson. Il y a aussi un mois de vacances au moment des grandes fêtes de Durga puja et Kali puja, en octobre, qui sont l'équivalent de notre Noël.

Dans les écoles de village, il n'y a pas d'uniforme. Il y a souvent une seule classe et deux maitresses pour une quarantaine d'élèves. Les élèves appellent les maitresses "didimoni", ce qui signifie à peu près "grande sœur tante". Il n'y a pas d'école maternelle. Certains élèves savent à peine marcher. Ils essayent de tracer des lettres ou des chiffres bengalis, ce qui est la principale activité en classe. Ce sont les grandes sœurs qui s'occupent des plus petits. A la récréation, les filles jouent à la corde à sauter ou au "pneu" (cerceau). Les garçons jouent au foot.

L'ambiance à l'école du village est agréable. Mais ce n'est pas toujours facile de se concentrer. Les élèves font pas mal de bruit, alors les maitresses se fâchent. Elles leur font chanter une chanson "Chichou chikai eche chivai...", et cela aide à se calmer.

Normalement l'école est obligatoire, mais les élèves ne viennent pas toujours. S'il fait froid le matin en décembre, les maitresses annulent les cours pendant deux ou trois jours. Parfois aussi les élèves passent toute la nuit à regarder des troupes de théâtre ambulantes, les "jatra" et ils ne sont pas très nombreux le lendemain. Les enfants les plus grands peuvent aussi avoir du travail aux champs. Certains quittent l'école complètement pour aller travailler, par exemple en aidant un artisan ou un commerçant. Pour inciter les enfants à venir, une cantine gratuite a été mise en place dans toutes les écoles de village d'Inde.

Au Bangladesh, il y a des écoles primaires publiques, de nombreuses écoles gérées par des ONG, des madrasah qui donnent en plus un enseignement coranique, et des english medium school.

Les "english medium school" sont des écoles privées où les cours sont en anglais pour les enfants des classes aisées. Les enfants du peuple vont dans des écoles primaires publiques. Mais les classes sont très chargées, avec un maitre pour 59 élèves en moyenne dans ces écoles. En principe ces écoles sont gratuites, mais il y a quand même des frais et parfois même il faut "aider" l'instituteur qui complète ainsi un salaire très bas. Cela peut prendre la forme de "tuitions", des cours payants en dehors de l'école, quasi obligatoires pour ceux qui veulent que leurs enfants réussissent. De nombreuses ONG (des organisations non gouvernementales) ont donc fondé leurs propres écoles pour les plus pauvres, ceux pour qui même les frais de l'école publique sont trop élevés. Il y a aussi un système scolaire parallèle qui va des écoles primaires à l'université en proposant en plus de l'enseignement général des cours liés à la religion musulmane. Il s'agit des madrasah.

L'éducation primaire est obligatoire au Bangladesh depuis 1990, mais dans les faits beaucoup d'enfants ne sont pas scolarisés ou sont très souvent absents de l'école.